Alors que la société française proposait déjà ses services en Belgique depuis quelque temps, Bulle de Linge va bientôt disposer d’un nouveau complexe avec une laverie industrielle à Hannut. L’entreprise va construire un bâtiment, dont l’obtention du permis est en cours de finalisation ce qui va permettre de créer 70 emplois.

Mais qu’est-ce que Bulle de Linge ? « C’est une entreprise que j’ai créée en 2007 sur la base d’une idée assez simple. Dans le secteur de l’entretien des textiles et de la blanchisserie, l’idée était de créer une entreprise qui est spécialisée dans l’entretien du linge personnel des résidents des maisons de repos. Et exclusivement le linge personnel des résidents c’est-à-dire les vêtements et les sous-vêtements des résidents. Nous allons chercher le linge dans les maisons de repos. Nous le traitons sur nos sites de production et nous le restituons ensuite », explique Thomas Labrunye, CEO de Bulle de Linge.

Dans un premier temps, l’entreprise s’est développée en France. « C’est parti d’un constat qu’il n’y avait pas d’offres pour externaliser ce service. Les maisons de retraite se retrouvaient donc à proposer ce service en interne par obligation », ajoute Thomas Labrunye qui représente la sixième génération d’une famille de blanchisseurs.

Bulle de Linge connaît rapidement le succès en France et compte aujourd’hui 12 sites de production qui permettent un maillage complet du territoire. L’entreprise s’est ensuite développée en Espagne, en Suisse et… en Belgique. « Nous avons une usine dans le nord de la France à 5 kilomètres de la frontière belge. Nous avons donc décidé de proposer nos services en Belgique avec une production assurée en France. Nous avons engagé un commercial pour faire du démarchage. Tout cela était en 2019, un peu avant la période du Covid qui nous a un peu freiné. Après le Covid, nous avons donc ensuite développé une clientèle en Belgique. Depuis deux ans, nous avons pris la décision d’installer un site de production en Belgique », poursuit notre interlocuteur.

« Après des contacts avec la SPI à Liège et l’AWEX, nous avons opté pour un terrain à Hannut. Aujourd’hui, nous sommes prêts à démarrer les travaux. Nous attendons de recevoir le permis d’urbanisme. Si tout va bien, on espère ouvrir le site de production cet automne », ajoute Thomas Labrunye.

Pourquoi avoir choisi Hannut ? « Tout d’abord pour la main-d’œuvre. Nous avons une activité de blanchisserie où très peu de choses sont mécanisables. Il n’y a pas deux vêtements identiques. On cherchait donc une zone où il y avait la capacité d’aller recruter du personnel. De plus, nous avons une contrainte. Nous avons une activité qui est logistique. Nous avons des camions qui vont deux fois par semaine chez les clients. Nous ne pouvons donc pas être isolés au milieu de la campagne. Il était donc important d’être à proximité des axes routiers importants. A Hannut, nous sommes collés à l’autoroute Bruxelles-Liège,  deux villes importantes où nous avons beaucoup de clients », précise-t-il.

Dans son processus de développement en Wallonie, Thomas Labrunye a eu des contacts avec des représentants de l’AWEX. « Nous avons beaucoup échangé sur les opportunités de développement, sur le choix géographique du terrain. Nous avons aussi évoqué les aides à l’investissement mais nous n’étions pas éligibles. Mais les échanges étaient très intéressants », conclut Thomas Labrunye.