Avez-vous déjà entendu parler de phagothérapie ?

Contrairement à nos antibiotiques à large spectre, qui sont d’ailleurs en train de s’épuiser, les bactériophages sont des virus qui ne ciblent que certains types de bactéries.

Ils sont observés depuis plus d’un siècle et on estime que, sur Terre, il y a 10x plus de bactériophages que de bactéries. Un wallon, André Gratia, participait déjà à leur découverte. Cette méthode thérapeutique a permis d’éradiquer des insectes, d’endiguer des pandémies de peste et de choléra et a notamment été utilisée avec succès par les médecins de l’Armée Rouge.

Devenue désuète dans les pays occidentaux, la phagothérapie renaît de ses cendres en vue de lutter contre les bactéries multirésistantes comme le fameux staphylocoque doré. C’est en tout cas l’une des priorités de l’armée belge qui vient de signer un accord de collaboration avec Vésale.

« La plus grande crainte de l’OMS serait de voir arriver une pandémie, telle que celle que l’on connaît malheureusement actuellement, liée à une bactérie multirésistante : notre SEULE solution serait alors un traitement par bactériophages », explique Jehan Lienart, CEO de Vésale. « L’armée belge est reconnue internationalement pour son niveau de connaissance des phages. Unir nos forces dans ce projet d’envergure revêt une importance capitale pour notre société ».

De son côté, le Général-Major d’Aviation, Madame Lutgardi Claes, commandant l’Ecole Royale Militaire, se déclare enthousiaste de signer cet accord qui devrait permettre de développer de telles formes de thérapie pour soigner les militaires, mais aussi les civils, ainsi que pour lutter préventivement contre le bioterrorisme.

Jehan Lienart - CEO Vésale

"Nous sommes en train de mettre au point un phagogramme. Le prototype pourrait être présenté avant la fin de l’année 2020" 

Une demande a été introduite afin que les bactériophages soient intégrés à la pharmacopée européenne. Au-delà du cadre régulatoire nécessaire, il y a encore beaucoup de recherche à réaliser au niveau des phages eux-mêmes mais aussi des nouvelles techniques d’administration du traitement… mais nos chercheurs universitaires sont sur la balle et réalisent d’ores et déjà des études cliniques ! Néanmoins, Jehan Lienart a un projet pour Vésale et il semble confiant : « Nous sommes en train de mettre au point un phagogramme, qui servira à diagnostiquer les patients en une heure, sur base d’un prélèvement. Le prototype pourrait être présenté avant la fin de l’année 2020 ». Avec un peu d’imagination, ce phagogramme pourrait être couplé avec une imprimante 3D, alimentée en phages, qui produirait le traitement : une dose unique dépourvue d’effets secondaires… la médecine du futur sera-t-elle bioinspirée ?

La Wallonie mène la danse pour ce grand retour de la phagothérapie dans les pays occidentaux, comme le souligne Willy Borsus, Ministre wallon de l’Économie : « Le soutien à la R&D (le plus élevé d’Europe), les investisseurs comme la SOWALFIN, les incubateurs, le niveau de nos chercheurs et les acteurs présents dans notre région en font un terreau fertile pour la microbiologie. Nous avons d’ailleurs pour objectif d’atteindre 5% du PIB consacré à la R&D à l’horizon 2050 ! ».

Les sciences du vivant en Wallonie

Si la Wallonie  compte de grands noms tels que GSK, UCB, IBA ou Baxter, de plus petites sociétés innovantes dont les succès se multiplient (Bone Therapeutics, Celyad, Univercells,MaSTherCell SA, Volition Belgique,...)  ont démontré une expertise rendant la région incontournable pour le secteur des sciences du vivant.

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